Le crowdfunding pourrait être la réponse à la crise actuelle. Il est une alternative à la finance traditionnelle et n’a pas encore fini de faire parler de lui. Même si le concept n’est pas nouveau, il est en plein essor grâce à notre contexte technologique actuel et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Selon nous, de nombreux défis restent à relever car la majorité de la population et des politiques ne sont pas encore réceptifs à ce nouvel ordre financier. Il faut instaurer des règles strictes afin de protéger les investisseurs mais aussi les porteurs de projet et ceci dans la coopération avec les membres de l’Union Européenne car le web n’a pas de frontière et que les capitaux circulent désormais aisément entre les pays. Au niveau mondial, malheureusement, il existe encore un manque de synergie entre le crowdfunding et les états, notamment pour les investissements macroéconomiques et le crowdfunding pour les institutions publiques.

Le sujet étant encore inexistant dans l’esprit de nombreuses personnes, il sera également indispensable de favoriser l’émergence de nouvelles plateformes et leur accessibilité en incitant les investisseurs à placer leur épargne dans les projets souhaités plutôt que de la maintenir sur un compte souvent « dormant ». Par conséquent, il est nécessaire d’en parler autour de nous, sur internet, dans les journaux et médias pour que chacun soit en mesure d’utiliser différemment son épargne.

Il est en outre judicieux de rappeler que ces placements ne sont pas plus risqués que des placements ordinaires faits auprès des institutions bancaires et qu’ils peuvent stimuler l’économie en créant de l’activité, de la croissance mais aussi de l’emploi et ainsi contribuer à l’améloration du bien être de tous sans exception.

Le temps où une poignée de personnes décidaient d’investir leurs richesses dans des placements générant beaucoup de retours sur investissement est révolu. A présent, c’est la foule qui décide en se laissant guider par ses émotions et en faisant ce qu’elle estime être juste et bon pour elle et pour les autres. Peu importe si ces investissements génèrent un profit ou non.

Le crowdfunding n’est pas seulement un effet de mode, sa croissance est fulgurante et de nouvelles plateformes naissent régulièrement. Par ailleurs, de grandes entreprises utilisent de plus en plus le crowdfunding de manière personnalisée, pour leurs propres projets. Nous constatons aussi que la majorité des plateformes actuelles ou en développement utilisent le système du tout-ou-rien et certaines tendances apparaissent: les plateformes naissantes proposent les 4 systèmes de financement en même temps ou se concentrent sur des marchés de niche.

Enfin, si certains doutent encore de la puissance de cet outil, certains faits récents attestent de l’ampleur du phénomène:
– Le géant américain Google a récemment acquis des participations auprès de la plateforme Lending Club qui est le leader mondial du prêt entre particuliers.
– En France, de nombreux établissements financiers sont également devenus actionnaires auprès de certaines plateformes.

Nous ne pouvons mieux conclure qu’en citant Frédéric Cazenave et Jérôme Porier, qui le 20 octobre 2013 dans le journal Le Monde écrivaient:
« L’effervescence actuelle autour du crowdfunding, le nombre exponentiel de sites prêts à se lancer ou l’originalité de certains modèles économiques ne sont pas sans rappeler le boom des sociétés Internet à la fin des années 1990. A l’époque, toutes promettaient de révolutionner nos vies. L’explosion de la bulle et la concentration du secteur avaient eu raison de la majorité d’entre elles, tout en faisant émerger de solides leaders. Il est probable qu’il en sera de même pour les plates-formes de financement participatif. »